- cross-posted to:
- [email protected]
- cross-posted to:
- [email protected]
Extrait :
Etant donné mon handicap invisible, ce que je veux, c’est prendre mon vélo dès que je peux, c’est être aidée et supportée pour utiliser mon vélo le plus possible – par des aménagements urbains, par des changements de vitesse, par des vélos pour personnes fatiguées, par une communauté qui me/nous supporte et par des personnes qui m’écoutent. C’est tout. Et là, peut-être que je pourrais envisager des balades en tandem, des randonnées si une voiture nous suit et avoir ainsi accès à ce que notre absence d’organisation me refuse.
Je ne suis pas la seule – nous sommes des millions. Des millions d’histoires différentes avec le vélo, avec nos corps, avec nos conditions psychiques et cognitives, confrontés aux machines, aux aménagements de la route, aux usagers de la route, à nos communautés cyclistes et à nos ami-e-s à vélo. Des millions à être limités, non pas par nos corps, mais par la façon dont on imagine qu’il faut faire du vélo, non pas par notre peur, mais par les propos des vélos qui nous entourent, qui nous sussurent que nous ne faisons pas comme il faut, qui nous exhortent à nous entraîner pour faire reculer nos limites, à le faire quand même malgré tout… et qui refusent de nous entendre et de comprendre que leur propre corps n’est pas la mesure du monde.
Le vélo-activisme invalide souvent plus par ses normes écrasantes qu’il ne donne de la capacité d’agir par ses encouragements.
Lien direct vers la version web du texte : https://infokiosques.net/spip.php?page=lire&id_article=2180
Il y a aussi des versions PDF, a5 page par page, et version livret, comme d’hab’ avec infokiosques.net.