Il est 9h, je passe donc le pas de la porte. Je suis une boule de stress, au point où je ne puis parler que d’une petite voix et essaie de prendre le moins de place possible… C’est normal, étant donné que c’est une nouvelle situation qui change beaucoup de choses dans ma vie, et mes projets futurs. Mais les interactions peu rassurantes jusque là ont aussi beaucoup joué.
Je suis accueilli par un.e étudiant.e en alternance Assistant.e de direction, qui m’informe que la personne chargée de RH n’est pas disponible, car partie acheter un adaptateur pour mon poste. L’étudiant.e me prend en charge et me présente les locaux, mes futur.e.s collègues, puis m’amène à mon bureau que je partagerai avec le.a collègue avec qui j’ai intéragit jusque là.
Cette dernière personne m’informe que les autres collègues ne savaient plus si j’allais venir, et qu’ils ne comprenaient pas les délais, personne ne les a informé de la situation réelle, “on” leur a seulement dit que le recrutement était allé un peu trop vite (un mois et demi depuis le dernier entretien parce qu’ils ne pouvaient pas signer un simple papier…)
Je m’asseois sur ma chaise, dont les traces sur le fessier sont peu rassurantes. Le bureau est vaste, et se présente à moi une machine de guerre. Il se trouve qu’ils n’avaient pas d’ordinateur pour installer mon poste de travail. J’apprendrai dans le mois qu’ils sont allés acheter le dernier MacBook Pro chez Apple la semaine avant ma venue, en demandant à un employé d’avancer le coût (3000 euros minimum) pour se faire rembourser en note de frais plus tard…
Il est 10h quand la personne chargée de RH est de retour avec un petit carton en main : un adaptateur USB vers RJ45 pour que l’ordinateur se connecte au réseau d’entreprise (j’apprendrai lors de la dernière semaine que le wifi n’a jamais marché).
“Bonjour, vous avez raté votre train ?”
Je comprends de suite le sous entendu… “Non vous ne m’avez jamais communiqué l’heure d’embauche”
“Ah si si on vous a dit lors de l’entretien ici c’est 8h - 12h puis 14h - 17h… Euh non 8h - 12h30 puis 14h - 17h30”
Si vous avez bien suivi mes récits précédents, vous avez probablement fait un mouvement de tête et un regard dubitatif, tels que je les ai contenus en moi face à la situation, ne laissant rien transparaître de mon incompréhension :
C’est la seconde fois que l’on me gaslight professionnellement (rappelez vous la première était à propos des dirigeants injoignables). Il ne m’a jamais été communiqué d’heure d’embauche, malgré mes demandes par mail. J’en comprendrai la raison bien plus tard, alors que je vous écrivais l’épisode précédent de cette aventure. Mais d’ici là vous aurez probablement deviné !
Le poste de travail étant en place, je vais enfin pouvoir moi même organiser mon bureau - physique et numérique - pour être productif. Que nenni, car les licences logicielles ne sont pas installées sur cet ordinateur, quelqu’un du support technique a donc pris le contrôle via TeamViewer, pour installer l’ensemble des logiciels nécessaires à mes tâches.
J’attendrai jusqu’à mon retour de la pause midi, à 14h, pour qu’enfin tout soit installé. Une demi journée à attendre sans pouvoir travailler, mais c’était important de me faire la remarque sur mon “heure de retard”. Entre temps, j’ai pu relire le contrat de travail qui m’a été remis, et étudié les informations qui m’ont été données. Contrat dont la signature est une image importée sur Acrobat. Contrat qui aurait donc pu être signé par la personne chargée de RH avec accord des dirigeants, alors pourquoi tant de délais et d’excuses…
La personne chargée de RH est probablemrnt assez lourd à lire depuis le début, alors je vais vous révéler sa fonction, c’est une personne de formation comptable, qui s’occupe de l’aspect RH de l’entreprise dont elle n’a aucune compétence, mais également de la gestion administrative, du secrétariat… Elle s’occupe même de temps à autre des appels d’offres. Cette personne est sous l’eau car elle exerce peut être 5 métiers à elle seule. De fait, elle a la tête partout, il est donc normal qu’elle puisse se tromper ici et là. Mais la particularité de cette personne est qu’elle n’admet jamais avoir tort, il y aura toujours un moyen de retourner la faute sur vous, comme je l’ai vécu par deux fois précédemment. Et il y en aura d’autres.
Rappelez vous, j’ai fait la bêtise de ne pas me renseigner sur les horaires de travail, si vous faites le calcul de ce que l’on m’a indiqué à l’oral, je suis à 40h par semaine illico je demande au RH-à-tout-faire la nature de mon contrat, suis-je en 35h avec heures sup ? 39 avec rtt ?
“Non non vous êtes en forfait jour, 218 jours, vous cumulez euuuh 0,75 rtt par mois blablabla”
Alors là c’est le comble, je suis en forfait jour, en tant que salarié ETAM, donc censé avoir une autonomie sur mes horaires, mais le règlement indique des horaires de travail. À 40h par semaine je suis en réalité à 2€ au dessus du SMIC horaire, c’est minable compte tenu de mon profil / expérience… Pourquoi cumulerais-je des RTT en forfait jour à moins de faire des heures supplémentaires… des heures supplémentaires en forfait jour ??? Avez vous deviné pourquoi à aucun moment nous n’avons parlé des horaires de travail et de l’heure d’embauche ? Ce contrat de travail est caduque et je viens de me faire entuber.
En rentrant le soir je vous avoue avoir versé quelques larmes, toute la pression de la situation retombant enfin, couplé à l’agacement de cette situation. Non seulement ont ils été médiocres sur le process de recrutement, ils sont hors la loi sur mon contrat de travail.
À ce stade vous auriez probablement rompu la période d’essai dès le lendemain, comme je comptais sérieusement le faire. Mais mon préavis pour l’appartement était d’un mois, alors je me suis dit que j’allais serrer les dents et tenir jusqu’au mois prochain, pour rentabiliser les frais engendrés pour venir.
Vous avez le contexte général de l’entreprise, les prochains épisodes ne seront pas aussi chronologiques et consisteront plutôt en des anecdotes sur ce mois de travail infernal, c’est une véritable maison de fous. Stay tuned !
À ce stade vous auriez probablement rompu la période d’essai dès le lendemain, comme je comptais sérieusement le faire. Mais mon préavis pour l’appartement était d’un mois, alors je me suis dit que j’allais serrer les dents et tenir jusqu’au mois prochain, pour rentabiliser les frais engendrés pour venir.
Vous avez le contexte général de l’entreprise, les prochains épisodes ne seront pas aussi chronologiques et consisteront plutôt en des anecdotes sur ce mois de travail infernal, c’est une véritable maison de fous. Stay tuned !
Bonne lecture !
ça m’a donné des colliques, bon courage pour la suite… 😨
Tu peux te réjouir que dans ton malheur, ton histoire aura stotché à leur écran tous les jlailutins et même alimenté leur potins sur plusieurs semaines.
On continue le feuilleton de l’été ? 😏
Spoiler
Dans l’épisode précédent…
Il est 9h, je passe donc le pas de la porte. Je suis une boule de stress, au point où je ne puis parler que d’une petite voix et essaie de prendre le moins de place possible… C’est normal, étant donné que c’est une nouvelle situation qui change beaucoup de choses dans ma vie, et mes projets futurs. Mais les interactions peu rassurantes jusque là ont aussi beaucoup joué.
Je suis accueilli par un.e étudiant.e en alternance Assistant.e de direction, qui m’informe que la personne chargée de RH n’est pas disponible, car partie acheter un adaptateur pour mon poste. L’étudiant.e me prend en charge et me présente les locaux, mes futur.e.s collègues, puis m’amène à mon bureau que je partagerai avec le.a collègue avec qui j’ai intéragit jusque là.
Cette dernière personne m’informe que les autres collègues ne savaient plus si j’allais venir, et qu’ils ne comprenaient pas les délais, personne ne les a informé de la situation réelle, “on” leur a seulement dit que le recrutement était allé un peu trop vite (un mois et demi depuis le dernier entretien parce qu’ils ne pouvaient pas signer un simple papier…)
Je m’asseois sur ma chaise, dont les traces sur le fessier sont peu rassurantes. Le bureau est vaste, et se présente à moi une machine de guerre. Il se trouve qu’ils n’avaient pas d’ordinateur pour installer mon poste de travail. J’apprendrai dans le mois qu’ils sont allés acheter le dernier MacBook Pro chez Apple la semaine avant ma venue, en demandant à un employé d’avancer le coût (3000 euros minimum) pour se faire rembourser en note de frais plus tard…
Il est 10h quand la personne chargée de RH est de retour avec un petit carton en main : un adaptateur USB vers RJ45 pour que l’ordinateur se connecte au réseau d’entreprise (j’apprendrai lors de la dernière semaine que le wifi n’a jamais marché).
Je comprends de suite le sous entendu… “Non vous ne m’avez jamais communiqué l’heure d’embauche”
Si vous avez bien suivi mes récits précédents, vous avez probablement fait un mouvement de tête et un regard dubitatif, tels que je les ai contenus en moi face à la situation, ne laissant rien transparaître de mon incompréhension :
C’est la seconde fois que l’on me gaslight professionnellement (rappelez vous la première était à propos des dirigeants injoignables). Il ne m’a jamais été communiqué d’heure d’embauche, malgré mes demandes par mail. J’en comprendrai la raison bien plus tard, alors que je vous écrivais l’épisode précédent de cette aventure. Mais d’ici là vous aurez probablement deviné !
Le poste de travail étant en place, je vais enfin pouvoir moi même organiser mon bureau - physique et numérique - pour être productif. Que nenni, car les licences logicielles ne sont pas installées sur cet ordinateur, quelqu’un du support technique a donc pris le contrôle via TeamViewer, pour installer l’ensemble des logiciels nécessaires à mes tâches.
J’attendrai jusqu’à mon retour de la pause midi, à 14h, pour qu’enfin tout soit installé. Une demi journée à attendre sans pouvoir travailler, mais c’était important de me faire la remarque sur mon “heure de retard”. Entre temps, j’ai pu relire le contrat de travail qui m’a été remis, et étudié les informations qui m’ont été données. Contrat dont la signature est une image importée sur Acrobat. Contrat qui aurait donc pu être signé par la personne chargée de RH avec accord des dirigeants, alors pourquoi tant de délais et d’excuses…
La personne chargée de RH est probablemrnt assez lourd à lire depuis le début, alors je vais vous révéler sa fonction, c’est une personne de formation comptable, qui s’occupe de l’aspect RH de l’entreprise dont elle n’a aucune compétence, mais également de la gestion administrative, du secrétariat… Elle s’occupe même de temps à autre des appels d’offres. Cette personne est sous l’eau car elle exerce peut être 5 métiers à elle seule. De fait, elle a la tête partout, il est donc normal qu’elle puisse se tromper ici et là. Mais la particularité de cette personne est qu’elle n’admet jamais avoir tort, il y aura toujours un moyen de retourner la faute sur vous, comme je l’ai vécu par deux fois précédemment. Et il y en aura d’autres.
Rappelez vous, j’ai fait la bêtise de ne pas me renseigner sur les horaires de travail, si vous faites le calcul de ce que l’on m’a indiqué à l’oral, je suis à 40h par semaine illico je demande au RH-à-tout-faire la nature de mon contrat, suis-je en 35h avec heures sup ? 39 avec rtt ?
Alors là c’est le comble, je suis en forfait jour, en tant que salarié ETAM, donc censé avoir une autonomie sur mes horaires, mais le règlement indique des horaires de travail. À 40h par semaine je suis en réalité à 2€ au dessus du SMIC horaire, c’est minable compte tenu de mon profil / expérience… Pourquoi cumulerais-je des RTT en forfait jour à moins de faire des heures supplémentaires… des heures supplémentaires en forfait jour ??? Avez vous deviné pourquoi à aucun moment nous n’avons parlé des horaires de travail et de l’heure d’embauche ? Ce contrat de travail est caduque et je viens de me faire entuber.
En rentrant le soir je vous avoue avoir versé quelques larmes, toute la pression de la situation retombant enfin, couplé à l’agacement de cette situation. Non seulement ont ils été médiocres sur le process de recrutement, ils sont hors la loi sur mon contrat de travail.
À ce stade vous auriez probablement rompu la période d’essai dès le lendemain, comme je comptais sérieusement le faire. Mais mon préavis pour l’appartement était d’un mois, alors je me suis dit que j’allais serrer les dents et tenir jusqu’au mois prochain, pour rentabiliser les frais engendrés pour venir.
Vous avez le contexte général de l’entreprise, les prochains épisodes ne seront pas aussi chronologiques et consisteront plutôt en des anecdotes sur ce mois de travail infernal, c’est une véritable maison de fous. Stay tuned !
Bonne lecture !
dire que j’ai faillit rater le feuilleton de l’été ! Tu racontes ca parfaitement, on s’y croirait !
Merci merci, bonne lecture hihi
ça m’a donné des colliques, bon courage pour la suite… 😨
Heureusement je suis parti la semaine dernière haha, c’est juste une rétrospective 😌
Tu peux te réjouir que dans ton malheur, ton histoire aura stotché à leur écran tous les jlailutins et même alimenté leur potins sur plusieurs semaines.
Ouf mais quand meme, quelle aventure :/
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