Selon une note du ministère de la Justice du 30 novembre 2023, « En ce qui concerne les agressions sexuelles commises par des auteurs majeurs, une peine d’emprisonnement en tout ou partie ferme a été prononcée dans 49 % des cas. Le quantum médian ferme se situe à un an et demi. Une peine d’emprisonnement avec sursis total a été prononcée près d’une fois sur deux (48 %) ». Quand les plaintes débouchent sur un procès, les juges prononcent donc des peines en général supérieures à ce qui a été infligé à Bedos en première instance. Malheureusement, elles aboutissent en réalité très rarement, et c’est une impunité généralisée qui règne en France pour les faits d’agression sexuelle et de viol, dans toutes les classes sociales. Seulement 0,6 % des viols ou tentatives de viol auraient donné lieu à une condamnation en 2020.

Alors pourquoi cette peine serait soi-disant trop lourde ? Parce qu’il s’agit de Nicolas Bedos, « fils de l’immense Guy Bedos », comme se sent obligé de le souligner Voici. Les bourgeois comme Nicolas Bedos et ses amis qui le défendent (très nombreux selon sa femme), se croient au-dessus des lois. Avant les procès, ils critiquent le soi-disant « tribunal médiatique » et répètent à l’envie qu’il faut attendre que « la justice fasse son travail ». Quand elle tente de le faire, le verdict ne leur convient pas si elle n’acquitte pas les coupables. La vérité, c’est que les bourgeois ne peuvent accepter que l’un des leurs soit condamné.

Bedos vit dans une abstraction qui ignore la réalité des violences qu’il inflige. Il est flagrant que dans sa défense, dont de larges extraits sont publiés par Mediapart, il fasse beaucoup référence au cinéma.

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