En Colombie, cent personnes ont été tuées en six jours, et 20 000 déplacées alors que plusieurs guérillas s’affrontent pour le contrôle des plantations de coca et du trafic de drogue. La situation s’est enflammée aussi tout près de la frontière vénézuélienne - à tel point que le gouvernement colombien a déclaré l’état d’urgence et mobilisé 5 000 soldats. Hasard du calendrier, une réunion du Conseil de sécurité était prévue, mercredi 22 janvier, sur la Colombie.

À l’ONU, on s’inquiète des violences en Colombie, alors que, justement, le processus de paix qui s’y déroule depuis 2016 était cité en exemple de conflit résolu avec succès. Les pays membres ont condamné les meurtres de ces anciens combattants signataires de la trêve par la guérilla ELN, et poussé le gouvernement colombien de continuer à tout faire pour préserver l’accord de paix.

Le secrétaire général a demandé l’arrêt « immédiat des actes de violences contre la population civile ». Son représentant, Carlos Ruiz Massieu, a, lui, conseillé à Bogota de prendre cette crise comme une opportunité.

Le ministre des Affaires étrangères colombien Luis Gilberto Murillo a lui expliqué pourquoi son gouvernement avait décidé de suspendre les négociations de paix engagées avec la guérilla ELN - la paix doit pouvoir se négocier dans les deux sens, a-t-il dit.