Au Québec, la classe politique et les syndicalistes réagissent à la fermeture des sept entrepôts d’Amazon dans cette province du Canada. Le géant américain du commerce a pris par surprise ses 1 700 employés avec cette décision qui commence à prendre effet le 8 février. Le travail de livraison sera confié à des sous-traitants. La multinationale ne donne pas vraiment de raison officielle pour expliquer ces fermetures, mais plusieurs intervenants soulignent la récente syndicalisation d’un entrepôt au Québec.

La CSN, un des principaux syndicats du Québec, a aidé les employés d’un des entrepôts à se syndiquer en mai. Sa présidente, Caroline Senneville, dénonce la fermeture de tous les établissements d’Amazon au Québec : « Ils ont des pratiques anti-syndicales. Ils ont été punis pour ça. Ils refusent de négocier une convention collective. Qu’est-ce qui leur restait à faire ? Il leur restait à fermer. Très important, c’est la seule province où ils le font. Ils ne le font pas ailleurs au Canada, parce que le Québec est la seule province où il y a un entrepôt syndiqué. »

Le syndicat CSN évalue actuellement s’il peut évoquer une fermeture d’Amazon au Québec pour motifs anti-syndicaux devant les tribunaux.