Ils sont régulièrement dans le viseur des associations écologistes qui dénoncent leur impact sur l’environnement. Christian Estrosi, le maire de Nice, au sud de la France, a signé vendredi un arrêté visant à interdire les escales de gros bateaux de croisière dans les eaux de sa métropole. Une mesure pour lutter contre le surtourisme, mais aussi et surtout contre la pollution qu’engendrent ces navires.
est un combat qu’ils mènent depuis plusieurs années, alors cette annonce est une « immense victoire » pour les élus écologistes de la ville du sud de la France. Juliette Chesnel-Le Roux, présidente du groupe écologiste à la mairie de Nice, salue un tournant pour la préservation de l’environnement, car il y avait urgence. « Les émissions des résidus de combustible, fioul lourd, sont terribles pour la santé, pour la qualité de l’air et des eaux marines, donc pour la biodiversité ». Pour Juliette Chesnel-Le Roux, cette décision est donc une occasion de se réjouir.
Ces imposants bateaux de croisière polluent autant en circulation qu’à l’arrêt. Une pollution nocive pour tout un berceau d’espèces marines endémiques, comme des barracudas, ou ce qui est considéré comme le poumon bleu de la Méditerranée : l’herbier de posidonie.
« C’est une plante marine qui est en fait l’abri où les animaux se nourrissent, se reproduisent, se protègent, etc, nous explique Hélène Granouillac, fondatrice de l’association de protection marine Terre Bleue. Sans elle, il est impossible que la Méditerranée survive. Et les ancres marines, on le sait, sont vraiment le fléau de la posidonie. Donc moins de bateaux, ce sera certainement un soulagement ».
Reste que Terre Bleue dénonce une décision trop soudaine, sans concertation avec les secteurs concernés. L’économie locale pourrait en pâtir.Pour être durable, l’association préconise une transition écologique plus inclusive.
Certains sont déjà vent debout après cette décision. C’est le cas de l’association internationale des compagnies de croisières qui se dit « stupéfaite ». Elle demande la reconsidération de cette mesure, afin de préserver l’intérêt des acteurs de l’économie locale. Cependant, les navires de moins de 900 passagers, généralement beaucoup plus luxueux, restent les bienvenus dans le petit port de Nice, où des aménagements sont en cours pour mieux les accueillir, avec en particulier une électrification qui devrait permettre de les obliger à arrêter leur moteur pendant l’escale. Quelque 124 escales de ces navires, d’une capacité allant de 32 à 700 passagers, sont programmées pour 2025.
Super nouvelle !