Près de trois mois après les inondations dans la région de Valence qui ont causé 224 morts, les familles des victimes s’organisent et préparent des plaintes contre les représentants des administrations publiques. Ce dimanche 26 janvier, elles se sont réunies avec leurs avocats.

Trois mois après les inondations, la colère n’est pas retombée à Valence. Mais elle a uni près de 200 proches de victimes dans une association qui réclame justice. Rosa María Álvarez a perdu son père, Manuel : « Depuis le début, je pense que mon père n’est pas mort “naturellement”. Je dis toujours : “il n’est pas mort. On l’a tué”. Et comme pour chaque homicide, il faut réclamer justice. »

Une plainte pour « homicide involontaire » va donc être déposée contre notamment Carlos Mazon, le président de la région de Valence. Sonia Fuster, dont le père Ernesto est mort, explique : « Quand l’urgence a été activée, il n’était pas là. Il est parti à un repas ! Il a manqué les heures décisives et critiques de prises de décisions. »

Une procédure qui risque d’être longue et laborieuse, mais nécessaire pour Encarna Martínez dont le frère José a été emporté : « Ça sera très difficile mais au moins, je mourrai en me disant que j’ai essayé de faire quelque chose, que j’ai avancé et j’irai le plus loin possible. » Dans la région, 224 corps ont été retrouvés et trois sont toujours disparus.