• keepthepace@slrpnk.net
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    7
    arrow-down
    1
    ·
    1 year ago

    Ce gouvernement dit que le passage en force c’est la démocratie. Que la pénibilité du travail est un oxymore. Que les violences policières n’existent pas. Que couper les allocation des chômeurs, c’est aller plus loin dans la solidarité.

    Le sens des mots a été perdu par cette administration de communicants. Malheureusement, la communication, les belles paroles, c’était leur seule compétence. Les mots et leurs sens perdus, il ne leur reste plus rien.

    Les écouter ou leur parler n’a plus aucun intérêt. Nous n’avons plus aucune langue commune. Leurs intentions réelles ne sont communiquées que par la contrainte, c’est le langage qu’ils imposent à la société.

    C’est nul et imbécile, mais c’est le seul langage qu’ils semblent parler. Les violences actuelles ne sont qu’une tentative de renouer le dialogue.

    • le pouffre bleu@lemmy.worldOP
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      3
      ·
      1 year ago

      Le sens de tout les mots n’a pas été perdu. Le mots émancipateurs, ceux qui tentent de décrire la complexité des inégalités de l’organisation de notre société, ce qui sont critiques envers nos institutions et les personnes qui les composent, ceux qui tentent de créer et construire des alternatives, tous ces mots voient leur sens attaqué mais il y a d’autre mots qui sont bien révélateur de leur projet de société, ceux dont le sens est atténué ou faussement détourné, pour faire passer un message sans l’assumer.

      Ce matin, sur télématin la présidente de l’Assemblée a fait à demi-mots un appel de pieds raciste à l’ED (à ce niveau on est plus dans la caresse érotique que l’appel de pieds) avec un sous-entendu faussement subtil entre immigration et délinquance (5’20), biens sur elle s’est bien gardé d’évoqué la précarité et des formes d’exclusion comme causes de cette délinquance… « Il y a un lien entre les violences auxquelles nous assistons et la délinquance, chez des jeunes, bien souvent issus des quartiers. Nous pourrons avoir une analyse statistique, mais la plupart du temps, ce sont des jeunes qui sont nés ici, de deuxième et troisième génération »

      Une minute plus tard, finito la subtilité à la question " est-ce qu’il y a aussi un problème avec la police" la réponse et catégorique et sans nuance, quelques minutes auparavant elle faisait pourtant l’éloge de la nuance : “non”. Pire… (6’40") : « Il faut toujours entendre toutes les organisations. La police et la gendarmerie exercent leur métier dans le respect de nos règles. À chaque fois qu’il y a un manquement, des inspections sont diligentées et des sanctions sont prononcées », affirme l’élue. « Il ne s’agit pas de jeter de l’opprobre sur une profession dans son ensemble qui exerce sa mission de façon merveilleuse »

      J’ai de plus en plus peur que même des victoires aux prochaines élections ne soient pas suffisantes pour enrayer ce processus. Je ne sais pas forcément ce qu’il faudrait de plus mais j’ai aussi peur de ne pas être assez courageux pour faire ce plus s’il finit par s’avérer incontestablement nécessaire…