ENQUÊTE - Cette manière de travailler et de gérer des projets est devenue la coqueluche de beaucoup d'entreprises. Mais une vingtaine d'années après son arrivée dans le paysage professionnel, les critiques affluent. Alors, stop ou encore ?
En regardant le calendrier d’une collègue scrum master, je n’ai pas l’impression que ce soit la durée mais la fréquence.
Des tonnes de micro réunions, réunions, séminaires. De quoi s’interrompre 3 fois par jour. Sans compter le temps de préparation des micro réunions (réfléchir à ce qu’on va dire, c’est du temps en moins pour produire).
je dois remplir des time-sheet où je dis combien d’heure j’ai sur chaque projet, c’est compliqué car j’ai des fonctions d’expertises qui font que je jongle entre plusieurs projets, voir parfois intervient en support quand c’est la crise sur le terrain
J’ai un principe, je pointe par heure entière, et toute heure commencée est pointée même si c’est juste 5 minutes. Ces 5 minutes, me demandent d’arrêter ce que je faisais avant (idéalement à un point où c’est sauvegarde) d’aller dans une salle de réunion, d’assister à la réunion, de réfléchir à ce que je vais devoir faire/demander.
Et puis, la micro réunion quotidienne façon agile, j’ai du mal à imaginer une industrie où les choses vont aussi vite, au point où tout le monde serait concerné par des changements en un jour.
Remplir une timesheet au fur et à mesure, c’est chiant mais pas la mort. En plus on peut mettre n’importe quoi, tout le monde s’en fout. Une fois mon chef m’a même demandé explicitement de mettre n’importe quoi pour que ça ne lève pas d’alertes. Pas de travailler autrement - de remplir autrement.
Le plus énervant, c’est quand on te demande à l’avance combien de temps ça va prendre. Bah écoute j’en sais rien, je ne connais pas encore la complexité de la tâche, ni les gens avec qui je vais bosser.
C’était surtout super chiant de devoir courir après les codes. J’étais dans une équipe transversale, du coup obligé de toujours contacter une demi-douzaine de personnes pour avoir les codes
Dans ma boite on est occupé à boucler complètement… on passe de waterfall avec timesheet a agile du far west, à agile avec un outil de task management à agile avec l’outil de task management qui devient littéralement l’outil de time management. Et du coup on a du adapter la méthodologie au reporting financier…
undefined> un outil de task management à agile avec l’outil de task management qui devient littéralement l’outil de time management.
Ça c’est le gros problème de certains chef de projet. Dans 2 ans, on va s’en foutre de savoir si tu as passé 3 jours ou 3h sur ce problème. Par contre, toujours dans 2 ans quelqu’un aura envie de savoir pourquoi tu as fait tel choix ou retrouver la référence du manuel de maintenance qui était archivé sous un nom obscur qui faisait sens à l’époque. Archiver les infos par projet/sous projet c’est justement l’intérêt du gestionnaire de tache
Pas mal de gens traumatisés par des réunions interminables sous prétexte d’agilité
En regardant le calendrier d’une collègue scrum master, je n’ai pas l’impression que ce soit la durée mais la fréquence.
Des tonnes de micro réunions, réunions, séminaires. De quoi s’interrompre 3 fois par jour. Sans compter le temps de préparation des micro réunions (réfléchir à ce qu’on va dire, c’est du temps en moins pour produire).
je dois remplir des time-sheet où je dis combien d’heure j’ai sur chaque projet, c’est compliqué car j’ai des fonctions d’expertises qui font que je jongle entre plusieurs projets, voir parfois intervient en support quand c’est la crise sur le terrain
J’ai un principe, je pointe par heure entière, et toute heure commencée est pointée même si c’est juste 5 minutes. Ces 5 minutes, me demandent d’arrêter ce que je faisais avant (idéalement à un point où c’est sauvegarde) d’aller dans une salle de réunion, d’assister à la réunion, de réfléchir à ce que je vais devoir faire/demander.
Et puis, la micro réunion quotidienne façon agile, j’ai du mal à imaginer une industrie où les choses vont aussi vite, au point où tout le monde serait concerné par des changements en un jour.
Dans mon boulot actuel, il n’y a pas de timesheet. Je n’aurais jamais cru à quel point ça pouvait être libérateur.
Remplir une timesheet au fur et à mesure, c’est chiant mais pas la mort. En plus on peut mettre n’importe quoi, tout le monde s’en fout. Une fois mon chef m’a même demandé explicitement de mettre n’importe quoi pour que ça ne lève pas d’alertes. Pas de travailler autrement - de remplir autrement.
Le plus énervant, c’est quand on te demande à l’avance combien de temps ça va prendre. Bah écoute j’en sais rien, je ne connais pas encore la complexité de la tâche, ni les gens avec qui je vais bosser.
C’était surtout super chiant de devoir courir après les codes. J’étais dans une équipe transversale, du coup obligé de toujours contacter une demi-douzaine de personnes pour avoir les codes
Dans ma boite on est occupé à boucler complètement… on passe de waterfall avec timesheet a agile du far west, à agile avec un outil de task management à agile avec l’outil de task management qui devient littéralement l’outil de time management. Et du coup on a du adapter la méthodologie au reporting financier…
Ca a l’air sympa comme boîte, il n’y a pas de journée type https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5e567ba6d286c2639c067358/1280x720-webp/9304-1504098892-lexique-corporate.webp
undefined> un outil de task management à agile avec l’outil de task management qui devient littéralement l’outil de time management.
Ça c’est le gros problème de certains chef de projet. Dans 2 ans, on va s’en foutre de savoir si tu as passé 3 jours ou 3h sur ce problème. Par contre, toujours dans 2 ans quelqu’un aura envie de savoir pourquoi tu as fait tel choix ou retrouver la référence du manuel de maintenance qui était archivé sous un nom obscur qui faisait sens à l’époque. Archiver les infos par projet/sous projet c’est justement l’intérêt du gestionnaire de tache
C’est un peu des deux, effectivement. En tout cas, mes potes dev se plaignent régulièrement de l’impact de toutes ces réunions sur leur productivité