La course par étape la plus attendue de l’année arrive enfin !
Le Tour du Limousin se caractérise par ses parcours usants qui montent ou descendent et, quand ce n’est pas le cas, tournicotent. S’il n’y a pas d’équipe World Tour qui cadenasse la course, c’est remuant et très sympathique en général.
D’ailleurs une crainte que l’on pourrait avoir, c’est que la FDJ semble venir avec une assez grosse équipe qui pourrait effectivement contrôler la course.
Site officiel : https://tourdulimousin.com
Retransmission TV en France : en direct sur l’Équipe tous les jours aux alentours de 15h.
Les 4 étapes
Ouais, je n’avais pas vu que les images de profil étaient pleine page et qu’il aurait fallu que je les recadre ;-)
mardi 15, Étape 1 : Rilhac-Rancon (Haute-Vienne) --> Bénévent l’Abbaye (Creuse)
Départ fictif 12h55, réél 13h10
mercredi 16, Étape 2 : Excideuil (Dordogne) --> Trélissac (Dordogne)
Départ fictif 12h55, réél 13h05
jeudi 17, Étape 3 : Sarran (Corrèze) --> Bort les Orgues (Corrèze)
Départ fictif 12h35, réél 12h50
vendredi 18, Étape 4 : St-Yrieix la Perche (Haute-Vienne) --> Limoges (Haute-Vienne)
Départ fictif 13h15, réél 13h30
Après 125 km en ligne, l’arrivée se fait sur un circuit de 12 km parcouru 3 fois.
Les derniers podiums :
- 2019 : Benoît Cosnefroy (2e Calmejane, 3e Martin)
- 2020 : Luca Wackermann (2e Stewart, 3e Costa)
- 2021 : Warren Barguil (2e Bonnamour, 3e Périchon)
- 2022 : Alex Aranburu (2e Ulissi, 3e Van Avermaet)
Équipes engagées
- AG2R : Cosnefroy
- FDJ : Grégoire, Storer
- Cofidis : Herrada
- Arkéa : Vauquelin
- Movistar (Esp) : Jorgensen
- Intermarché (Bel)
- Total
- Bardiani (Ita)
- Eolo (Ita)
- Corratec (Ita)
- Nantes
- Nice
- St-Michel
- Roubaix
- Tarteletto (Bel)
- Bike aid (All)
- À bloc (P-B)
- Trinity (R-U)
CR de la deuxième étape :
Pas d’action aujourd’hui (avant la ligne d’arrivée ;-)), avec le scénario convenu de coureurs de petites équipes en échappée pour jouer les classements annexes, de grosses équipes qui contrôlent puis accélèrent progressivement sur la fin, et un sprint à peu près massif. Pas très Tour du Limousin tout ça.
Le FDJ Askey a failli foutre Cosnefroy dans les barrières pour l’empêcher de marquer des bonifications. Cosnefroy l’a agrippé après la ligne. Askey n’a pas été déclassé, mais Cosnefroy a pris une amende :-/
CR de la troisième étape :
Scénario encore assez convenu aujourd’hui, avec la FDJ qui contrôle l’échappée avec exactement le même écart qu’hier, puis qui est aidée par Arkéa et Cofidis.
Le Bardiani issu de l’échappée (Marcellusi) a fait preuve d’une belle résistance, mais avec la double ascension du final, il n’avait aucune chance. Il récupère néanmoins le maillot de meilleur grimpeur.
Côté peloton, Taaramäe (Intermarché) a proposé la seule attaque dans le premier passage de la côte et a creusé un bel écart. Mais, seul ou avec 1 ou 2 rescapés de l’échappée n’étant quasiment plus capables de l’épauler, les 20 km entre les 2 ascensions l’ont impitoyablement usé et il a été repris au tout début de la seconde ascension, comme Marcellusi.
Pour le reste, ça c’est donc résumé à une course de côte, montée sur un très fort train tiré par différents coureurs de différents coureurs essayant de faire craquer les autre leaders en vain. Puis des attaquettes de Storer, converties encore en train. Rodriguez de la Movistar profitait des accalmies pour attaquer plus ou moins en facteur. Finalement, la bataille en leaders n’a commencé qu’à 1 km - 1,5 km de l’arrivée, et c’est Grégoire qui s’est encore imposé, coiffant Rodriguez sur le poteau.
Sauf accident, sa victoire finale devrait être acquise, puis qu’il a gagné quelques secondes à la pédale sur Cosnefroy + les bonifs, portant son avance au général à 38 secondes.
Jegat, de l’équipe de Nantes (équipe continentale), finit 5e, devant Vauquelin, Storer et plein d’autres coureurs de World Tour. Il est 6e au général dans le même temps que le 5e.
J’imagine que ça vaudrait le coup pour lui de jouer les bonifs des sprints intermédiaires aujourd’hui en début de cette dernière étape.
CR de la première étape :
La FDJ a appliqué une stratégie aussi téléphonée qu’efficace :
- on met un train en tête en roulant fort pour fatiguer/écrémer le reste des troupes ;
- (on est bien aidé par une chute dans le premier tiers du peloton au début de la montée décisive du jour, créant de grosses cassures ) ;
- on fait une vraie-fausse attaque par Storer sur laquelle les adversaires sautent ;
- on envoie la vraie-vraie attaque de Grégoire, et il n’y a personne pour répondre immédiatement.
Intermarché a misé sur la mauvaise option au bas de la descente. Lorsque le groupe de contre Rota+Cosnefroy+Storer a presque rejoint Grégoire mais a échoué, il ne fallait pas s’entêter avec l’option Rota mais enclencher le plan B : faire rouler les Intermarchés du gros groupe derrière, dans lequel ils étaient surreprésentés (ils y étaient 5 sur 25 !). Il y avait largement moyen de reprendre Grégoire sur les quelques sections plates et surtout les kilomètres de faux-plat montant qui menaient à l’arrivée.
Cosnefroy termine en brutasse inattendue sur ces derniers faux-plats qui ne me semblaient pas un terrain favorable pour lui, surtout après avoir assumé une bonne partie de la poursuite qui s’essoufflait. Il reprend peut-être 20 secondes (?) à Grégoire en 2 km (?).
Beaucoup de chutes au fil de la course, que ce soit à des moments tendus ou pas.
CR de la quatrième et dernière étape :
Apparemment il y aurait eu un peu de mouvement en tout début de course, bien que ni Jegat ni Vauquelin n’aient pris de bonif. Seul Gesbert juste derrière eux au général en a pris une, mais insuffisante : il lui en aurait fallu deux.
Pour ce que j’ai pu voir, c’était bien terne par rapport aux autres années.
Seulement 2 attaques (de coureurs d’équipes continentales / conti pro) dans le dernier tour du circuit final, bien sortis mais seuls à chaque fois, et qui ont plafonné au bout de quelques dizaines de mètres d’avance sans avoir inquiété qui que ce soit, et sans que quiconque ait essayé de les rejoindre. Rien du tout dans les tours précédents :-(
Arkéa a roulé en tête de peloton à peu près tout le temps, ne laissant pas de grosse marge à l’échappée. Sur la fin alors qu’Arkéa avait usé les forces dont elle aurait eu besoin pour amener son sprinteur, elle a été remplacée par la FDJ. Gros relais de Grégoire, puis Molard est remonté pour passer le sien et a ralenti tout le monde :-D, puis Grégoire a repris pour lancer Askey. Au final, le sprinteur FDJ a fait pschitt (6e) et le sprinteur Arkéa 3e ; c’est Hugo Page (Intermarché) qui remporte le sprint, suivi par Paul Magnier (coureur de l’équipe continentale britannique Trinity).
Aucun changement au classement général : 1-Grégoire (FDJ), 2-Cosnefroy (AG2R), 3-Storer (FDJ).
Marcellusi (Bardiani) était encore présent dans l’échappée pour assurer son maillot de meilleur grimpeur. Mission accomplie.
Je trouve que les équipes WT (surtout FDJ et Arkéa, parfois Cofidis et Intermarché) ont bien anesthésié/stéréotypé cette édition :-/