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On est vaguement à la moitié du janvier sec, normalement destiné à faire le point sur sa consommation d’alcohol et son rôle dans notre vie. Envie de faire un petit point à mi-parcour ? De partager 2-3 anecdotes ?

  • Skunk@jlai.lu
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    9 days ago

    Ouaip ok, dry January, puis February, puis 2025, 2026, puis dry Life.

    Petit point ? L’alcool c’est mal, c’est un poison addictif qui a en partie ruiné ma vie pendant plus de 20 ans, qui provoque des cancers et des centaines de milliers de morts par années mais qui est culturellement normal. On nous lave le cerveau depuis gamin en nous faisant croire que l’alcool détend, enlève le stress ou permet d’être plus social/jovial alors qu’en réalité c’est tout le contraire.

    Personne n’aime le goût de l’alcool à la base, on nous dit même que “c’est normal, que le palais va se former et apprécier le goût”. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup commencent avec des alcools sucrés, car sinon c’est pas bon.

    Pourtant la nature est bien faite, si ta première réaction est celle du dégoût c’est qu’il y a une raison. Si tu vomis quand tu bois trop c’est qu’il y a une raison.

    Bref, je suis vénère contre l’alcool 😅

    Un peu de littérature utile ?

    • La méthode simple, par Allen Carr et disponible en français.
    • This naked mind, par Annie Grace, en anglais.

    Je préfère le 1er, peut être parce qu’il est dans ma langue maternelle mais aussi car il est plus direct. Le second est un peu trop américain à mon goût et je trouve qu’il y a trop de bla bla (genre "jmen fout de la quiche de ta grand mère, donne moi juste la putain de recette !)

    Dans les deux cas ces livres ont le même but, éduquer son subconscient sur le sujet de l’alcool pour arrêter de boire sans même y penser.

    • remi_pan
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      9 days ago

      Le concept « d’alcool sucré » me fait penser qu’on passe très graduellement d’une drogue douce (ha ha) à laquelle même les enfants sont accros, à une substance plus dûre.

      Je ne veux pas dire que les marchands de sucre sont de mèche avec les alcooliers, plutôt qu’on installe une addiction plus facilement en s’appuyant sur une addiction existante. Une stratégie d’entrée dans le produit en somme.

      • Skunk@jlai.lu
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        9 days ago

        Oui effectivement, je n’y ai jamais pensé.

        Je ne pense pas que ce soit la stratégie, sauf si les entreprises appartiennent au même multimilliardaire pote de bolloré, mais là on part dans de la dystopie 😅

    • just_chill@jlai.luOPM
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      9 days ago

      je te souhaite d’y arriver, Je préfère clairement la vie sans alcohol !

      • Skunk@jlai.lu
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        8 days ago

        Merci.

        Je sais que la vie est meilleure sans alcool, mais c’est parfois difficile de le réaliser au début ou de s’en rendre compte au jour le jour.

        Dans ton cas c’est que tu n’as jamais vraiment bu ou alors a un jour dit stop ?

        Je jalouse un peu les gens qui n’ont jamais vraiment aimé l’alcool, ils ont souvent la meilleure excuse du monde: “Je n’aime pas le goût”

        Ça fonctionne avec la nourriture à tout âge alors pourquoi pas avec l’alcool ? Et puis c’est plus gentil que de dire “non merci, je ne veux pas finir comme toi, connard.”

        • just_chill@jlai.luOPM
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          8 days ago

          J’aime bien ça, le seul problème c’est que ça me déclenche quasi-systématiquement des migraines, même un panaché. L’arrêt d’alcool a pas été la seule chose contre les migraines, mais clairement une des plus efficaces et visibles ! C’est très agréable de vivre sans douleurs chroniques.

        • troglodyte_mignon@lemmy.world
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          8 days ago

          Je fais partie des gens qui n’aiment pas le goût et n’en boivent jamais. Mais vraiment : si j’avalais d’un coup tout l’alcool que j’ai bu pendant ma vie, il n’y en aurait pas assez pour être ivre. Pour moi, ça n’a pas le goût d’une boisson comestible, j’ai juste immédiatement envie de recracher quand ça touche ma langue, ça pourrait aussi bien être du nettoyant pour parquet. (Bon, je ne sais pas en fait, je n’ai jamais bu de nettoyant pour parquet, mais vous avez l’idée.) Du coup, je ne me suis jamais posé la question de boire ou de ne pas boire, ce n’est pas une décision que j’ai prise, mais j’en suis contente rétrospectivement : j’ai vécu des trucs assez déplaisants et en suis ressortie traumatisée psychologiquement, et je soupçonne que j’aurais facilement pu tomber dans l’abus d’alcool pour « noyer » les mauvais souvenirs. Je dirais donc que, dans mon cas, c’était probablement une grande chance de ne pas aimer l’alcool.

          Dans mon expérience, il y a pas mal de gens qui insistent un peu lourdement quand tu dis que tu leur dis que tu ne bois pas d’alcool, voire te demandent de te justifier. Pour moi, c’est juste un peu pénible, mais je me suis toujours dit que ce genre de questions devait être vraiment gênant pour tous ceux qui s’abstiennent volontairement après avoir eu un rapport problématique à l’alcool. Ceci dit il me semble avoir lu quelque part que les gens sont plus tolérants envers les non-buveurs que par le passé ; c’est cool si c’est vrai, et j’espère que ça continuera dans cette direction.

          • Skunk@jlai.lu
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            7 days ago

            La réaction de ton corps est tout à fait normale et c’est un peu celle que l’on a tous la première fois.

            La nature est bien faite et le corps se protège, tu ne mangerai pas une pomme pourrie tombée aux pieds du pommier, tu aurai 3 avertissements; le visuel, l’odeur, puis enfin le goût ce qui provoquai immédiatement un réflexe de rejet.

            C’est pareil avec l’alcool et principalement avec son goût à la différence qu’on se force à s’y habituer car on a vu nos parents et “les grands” boire du vin qui nous était interdit à table. On a vu des acteurs se calmer les nerfs après un combat en buvant un verre de whisky cul sec (en réalité c’est du thé froid, ce qui fait beaucoup plus sens à boire cul sec).

            Et la dernière fois j’ai arrêté 6 mois et j’ai effectivement croisé quelques relous, mais en général les gens qui boivent n’aiment pas se retrouver face à ceux qui ne boivent pas car ça les confrontent à leur propre consommation. La théorie étant que 100% des consommateurs d’alcool sont alcooliques, juste à des stades différents de la dépendance, et que la descente aux enfers prend entre 2 et 70 ans selon les gens.

            On te sort des “Ah mais moi, un bon verre de rouge avec une bonne viande au restaurant c’est obligatoire”. Pourquoi ? Mon argument est que mon pêché mignon c’est les Princes de Lu trempés dans un grand bol de lait, le lait modifie la texture et le goût du biscuit. Mais au restaurant je ne trempe pas ma cote de bœuf dans mon verre de vin, je ne mélange pas non plus les deux dans la bouche, je les prends l’un après l’autre et le seul endroit où ils se mélange c’est dans mon estomac qui n’a pas de papilles gustatives et que donc, CQFD, ton argument pour le vin est complètement con et c’est juste une construction sociale.

            Ceci dit beaucoup de mes potes sont barman mixologues, ils ont donc eux aussi ce problème à diverses degrés (j’veux dire, ils boivent au boulot), du coup ils me soutiennent à fond, me proposent des super trucs sans alcool voir même refuseraient de me servir si je demanderai de l’alcool. Les autres amis d’enfance, du moins ceux que je vois encore, sont également plus ou moins alcoolique, leur réactions sont donc du type “t’as tellement raison, faut que je fasse pareil”, puis ensuite ils ne le font pas, ils ne sont pas assez loin dans le piège.

            Au niveau des arguments que j’aimais bien sortir aux inconnus (aux inconnuEs surtout) il y a le : “Ça ne fait pas de moi un homme meilleur”, j’ai eu quelques succès avec celui-ci 😅

            Et maintenant j’ai vraiment envie d’essayer le “J’aime pas le goût”. Il y a un truc enfantin qui me plaît beaucoup et j’aime bien l’idée d’avoir un homme de 40 ans assumer avoir des goûts de gamin. Les fraises tagada faut les manger, pas les faire macérer dans de la vodka.